Pentest automatisé ou test d’intrusion manuel : comment choisir la bonne solution de cybersécurité ?
Vous envisagez un pentest pour sécuriser votre infrastructure ? Vous vous demandez si un scan de vulnérabilité automatisé suffit ? Cette question revient constamment chez nos clients. Les solutions de pentest automatisé se multiplient, promettant une cybersécurité rapide et accessible. Mais peuvent-elles vraiment remplacer un test d’intrusion manuel ?
PIIRATES, agence spécialisée en pentest et tests d’intrusion, nous constatons chaque jour l’écart entre ce que détectent les outils automatisés et ce qu’exploitent réellement les attaquants. Des entreprises se croient protégées après un scan affichant « aucune vulnérabilité critique ». Pourtant, lors de nos pentests, nous compromettions régulièrement leurs systèmes.
Dans ce guide complet sur le pentest, nous allons clarifier :
- Les différences fondamentales entre pentest et scan de vulnérabilité
- Les limites réelles des outils automatisés de pentest
- Pourquoi un test d’intrusion manuel reste indispensable
- Comment combiner efficacement pentest automatisé et pentest manuel
En cybersécurité, un faux sentiment de protection représente un danger majeur. Comprendre ce qu’est vraiment un pentest est la première étape vers une sécurité efficace.
1. Qu’est-ce qu’un pentest ? Définition et objectifs du test d’intrusion
Pentest : définition complète
Un pentest (abréviation de « penetration test » ou test d’intrusion) est une attaque simulée et contrôlée visant à identifier les vulnérabilités exploitables d’un système d’information. Contrairement aux idées reçues, un véritable pentest ne se limite pas à scanner des vulnérabilités connues.
Les objectifs d’un pentest professionnel :
- Identifier les failles de sécurité réellement exploitables
- Tester les défenses en conditions réelles d’attaque
- Évaluer l’impact métier d’une compromission
- Fournir des recommandations de remédiation prioritisées
- Valider l’efficacité des mesures de sécurité existantes
Les différents types de pentest
- Pentest d’infrastructure : test des serveurs, réseaux, équipements (pentest réseau, pentest système)
- Pentest applicatif : audit de sécurité des applications web et mobiles (pentest web, pentest API)
- Pentest en boîte noire : le pentesteur n’a aucune information préalable (simulation d’attaquant externe)
- Pentest en boîte grise : accès partiel aux informations (utilisateur authentifié)
- Pentest en boîte blanche : accès complet au code et à l’architecture (audit de code)
Chaque type de pentest répond à des objectifs différents et nécessite des compétences spécifiques en test d’intrusion.
2. Scan de vulnérabilité vs Pentest : comprendre les différences essentielles
Scan de vulnérabilité : définition et fonctionnement
Un scanner de vulnérabilités est un outil automatisé qui identifie des failles connues et référencées (CVE). Il analyse votre périmètre technique selon des patterns prédéfinis.
Ce que fait un scan de vulnérabilité :
- Détection automatisée des CVE connues
- Vérification des configurations par défaut
- Identification des services obsolètes
- Analyse de conformité (PCI-DSS, ISO 27001)
Ce qu’un scan ne fait PAS :
- Tester l’exploitabilité réelle des vulnérabilités
- Comprendre votre contexte métier
- Enchaîner plusieurs failles pour un scénario d’attaque
- Identifier les vulnérabilités de logique métier
Pentest automatisé : entre scan et test d’intrusion
Le pentest automatisé est un scanner de vulnérabilités enrichi de scripts d’exploitation automatiques. Certains outils se présentent comme des solutions de « pentest IA » ou « pentest automatique ».
Avantages du pentest automatisé :
- Rapidité d’exécution
- Coût inférieur à un pentest manuel
- Surveillance continue possible
- Génération automatique de rapports
Limites du pentest automatisé :
- Faux positifs fréquents nécessitant une validation manuelle
- Incapacité à tester la logique métier spécifique
- Absence d’adaptation au contexte
- Tests superficiels sans scénarios d’attaque complexes
Important : un outil de pentest automatisé ne remplace pas un véritable test d’intrusion manuel. Il s’agit plutôt d’un scan de vulnérabilités avancé.
Pentest manuel : la vraie valeur ajoutée du test d’intrusion
Un pentest manuel engage un expert en sécurité (pentesteur ou hacker éthique) qui simule une véritable attaque ciblée.
Ce qui distingue un pentest manuel :
Intelligence contextuelle : le pentesteur comprend votre métier, vos processus critiques et adapte son approche
Créativité offensive : capacité à découvrir des vulnérabilités inédites (0-day) et des failles de logique
Scénarios d’attaque complexes : enchaînement de plusieurs vulnérabilités mineures créant un risque majeur
Techniques d’évasion : contournement des protections (WAF, IDS, antivirus)
Analyse d’impact : évaluation précise des conséquences métier d’une compromission
3. Pourquoi un pentest automatisé ne suffit jamais : les limites de l’automatisation
Les failles que seul un pentest manuel détecte
Les outils automatisés de pentest excellent dans la détection de vulnérabilités techniques connues. Mais ils échouent systématiquement face à :
Vulnérabilités de logique métier : un formulaire permettant de modifier des prix sans validation, un workflow d’approbation contournable, des droits d’accès mal configurés dans un contexte spécifique
Scénarios d’attaque multi-étapes : compromission d’un compte utilisateur → escalade de privilèges → mouvement latéral → exfiltration de données critiques
Failles contextuelles : une fonctionnalité sécurisée individuellement mais vulnérable dans son interaction avec d’autres composants
Ingénierie sociale technique : exploitation de la confiance accordée à certains processus ou interfaces
Cas réel : quand un pentest révèle ce qu’un scan n’a jamais vu
Contexte client : une fintech s’appuyait sur des scans de vulnérabilités mensuels affichant « aucun risque critique ».
Lors de notre pentest : nous avons identifié un sous-domaine oublié hébergeant un ancien formulaire d’administration. En 2 heures, notre pentesteur a :
- Découvert le formulaire sans authentification
- Identifié qu’il modifiait directement les paramètres de pricing en base
- Démontré la possibilité de manipuler les tarifs client
- Accédé à des données sensibles via ce même formulaire
Impact métier : vulnérabilité critique avec risque financier direct et atteinte à l’intégrité des données.
Verdict du scan automatique : « Aucune vulnérabilité critique détectée » (le formulaire apparaissait simplement comme un endpoint POST standard).
C’est exactement pourquoi un pentest manuel reste indispensable : il teste votre sécurité comme un véritable attaquant, pas comme une checklist.
4. Pentest et conformité : répondre aux exigences réglementaires
Les normes qui exigent un pentest
De nombreux référentiels de sécurité imposent la réalisation régulière de tests d’intrusion :
PCI-DSS : pentest obligatoire au moins annuel pour toute organisation traitant des données de cartes bancaires
ISO 27001 : tests d’intrusion recommandés dans le cadre du SMSI (Système de Management de la Sécurité de l’Information)
HDS (Hébergement de Données de Santé) : pentest requis pour la certification
RGPD : tests de sécurité recommandés pour démontrer la sécurité des traitements
NIS2 : tests d’intrusion obligatoires pour les entités essentielles et importantes
DORA : pentest requis pour les institutions financières (Règlement européen sur la résilience opérationnelle numérique)
Différence entre pentest de conformité et pentest offensif
Pentest de conformité : vise à cocher les cases d’un référentiel, souvent avec un périmètre limité et des règles d’engagement strictes
Pentest offensif (Red Team) : simule une attaque réelle sans limite artificielle, pour tester vos défenses en conditions proches du réel
Chez PIIRATES, nous recommandons de combiner les deux approches : un pentest de conformité pour répondre aux exigences réglementaires, complété régulièrement par des tests d’intrusion offensifs pour évaluer votre posture de sécurité réelle.
5. Pentest IA et automatisation : innovation réelle ou marketing ?
Ce que l’IA apporte réellement au pentest
L’intelligence artificielle transforme certains aspects du pentest :
Reconnaissance automatisée : collecte et analyse massive d’informations publiques (OSINT)
Fuzzing intelligent : génération automatique de payloads d’exploitation adaptés au contexte
Détection d’anomalies : identification de comportements suspects dans les logs et le trafic réseau
Priorisation des cibles : analyse de l’architecture pour identifier les actifs les plus critiques
Génération de rapports : synthèse automatique des résultats de pentest
Les limites fondamentales du « pentest IA »
Malgré ces avancées, un pentest basé uniquement sur l’IA reste fondamentalement limité :
Absence de compréhension métier : l’IA ne saisit pas l’impact réel d’une compromission dans votre contexte organisationnel
Créativité limitée : elle ne peut découvrir que des patterns connus ou des variations de vulnérabilités existantes
Faux positifs massifs : nécessité d’une validation manuelle par un pentesteur expérimenté
Pas de pensée adversaire : l’IA optimise des algorithmes, elle ne pense pas comme un attaquant déterminé
Le terme « pentest IA » est souvent du marketing. Dans la réalité, il s’agit généralement de scans avancés, pas de véritables tests d’intrusion.
L’avenir : pentest hybride (humain + IA)
L’approche optimale combine l’efficacité de l’IA avec l’intelligence humaine :
- Reconnaissance automatisée : l’IA cartographie le périmètre et identifie les surfaces d’attaque
- Analyse humaine : le pentesteur priorise les cibles selon le contexte métier
- Exploitation assistée : l’IA suggère des exploits, l’humain les adapte et les enchaîne
- Validation experte : le pentesteur confirme les vulnérabilités et évalue leur impact réel
Cette approche de pentest hybride maximise l’efficacité tout en conservant la profondeur d’analyse d’un test d’intrusion manuel.
6. Combien coûte un pentest ? Prix et tarifs des tests d’intrusion en 2025
Facteurs influençant le prix d’un pentest
Le tarif d’un pentest varie considérablement selon plusieurs critères :
Périmètre du pentest : nombre d’applications, de serveurs, taille du réseau
Type de test d’intrusion : pentest externe, interne, applicatif, infrastructure, mobile
Profondeur du pentest : test superficiel vs audit approfondi avec exploitation complète
Durée de l’engagement : de quelques jours à plusieurs semaines pour un pentest complet
Niveau d’expertise requis : pentest standard vs test d’intrusion complexe (cryptographie, systèmes industriels, blockchain)
ROI d’un pentest : investissement ou coût ?
Le coût d’un pentest doit être comparé au coût d’une cyberattaque réussie :
- Coût moyen d’une violation de données en 2024 : 4,88M$ (source : IBM)
- Temps moyen de détection d’une intrusion : 277 jours
- Coût de l’arrêt d’activité : variable selon le secteur (plusieurs milliers d’euros par heure)
- Coût réputationnel : difficile à quantifier mais potentiellement catastrophique
Un pentest professionnel représente une fraction du coût d’un incident de sécurité majeur. C’est un investissement dans la prévention, pas une dépense.
7. Les erreurs courantes qui rendent votre pentest inefficace
Erreur #1 : Confondre audit de conformité et test d’intrusion réel
Beaucoup d’entreprises réalisent un pentest uniquement pour valider une certification (PCI-DSS, ISO 27001, HDS). Le problème ? Ces pentests de conformité sont souvent :
Limités en périmètre : seules les parties nécessaires à la certification sont testées
Restrictifs en techniques : certaines méthodes d’attaque sont interdites pour ne pas perturber la production
Orientés documentation : l’objectif est le rapport, pas la découverte de failles critiques
Résultat : vous obtenez votre certification, mais vos vulnérabilités réelles restent inconnues.
Notre recommandation : réalisez votre pentest de conformité, mais complétez-le par un test d’intrusion offensif sans restriction artificielle pour connaître votre niveau de sécurité réel.
Erreur #2 : Choisir son prestataire de pentest sur le prix uniquement
Un pentest à 1 500€ semble attractif. Mais que recevez-vous vraiment ?
Signaux d’alerte d’un « faux pentest » :
- Durée d’intervention inférieure à 3 jours
- Aucune qualification ou certification du pentesteur mentionnée
- Rapport généré automatiquement sans analyse contextuelle
- Aucun PoC (preuve de concept) fourni
- Pas de présentation orale des résultats
- Délai de livraison immédiat (signe d’automatisation)
Ce que vous obtenez réellement : un scan de vulnérabilités automatisé avec un joli template Word portant la mention « pentest ».
Impact : faux sentiment de sécurité, vulnérabilités critiques non détectées, investissement perdu.
Erreur #3 : Négliger le périmètre du pentest
Scénario classique : vous demandez un pentest de votre application web, le pentesteur teste uniquement l’interface publique, mais néglige :
- L’API backend exposée
- Les sous-domaines et environnements de test
- Les applications mobiles associées
- Les serveurs d’infrastructure sous-jacents
Résultat : le pentest valide la sécurité de 30% de votre surface d’attaque réelle, les 70% restants sont ignorés.
Solution : définir précisément le périmètre avec votre prestataire, incluant tous les composants interconnectés et pas seulement l’élément principal.
Erreur #4 : Ne réaliser qu’un seul pentest et jamais de suivi
Un pentest est une photographie de votre sécurité à un instant T. Votre infrastructure évolue :
- Nouveaux services déployés
- Correctifs de sécurité appliqués (ou non)
- Nouvelles vulnérabilités découvertes (0-day)
- Changements de configuration
- Nouvelles techniques d’attaque
Un pentest réalisé il y a 2 ans n’a plus aucune valeur aujourd’hui.
Stratégie efficace : pentest annuel minimum + tests ciblés après chaque évolution majeure + surveillance continue automatisée.
Erreur #5 : Ignorer les résultats du pentest
Situation trop fréquente : vous investissez dans un test d’intrusion, recevez un rapport de 80 pages identifiant 25 vulnérabilités… et ne corrigez rien.
Raisons courantes :
- Manque de ressources techniques internes
- Priorisation d’autres projets
- Complexité perçue des corrections
- Absence de compréhension de l’impact métier réel
Conséquence : investissement inutile, risques connus mais non traités, fausse sécurité.
Notre approche chez PIIRATES : accompagnement post-pentest pour vous aider à prioriser et implémenter les corrections critiques, puis retest pour valider l’efficacité des remédiations.
8. Quand réaliser un pentest ? Fréquence et déclencheurs
Fréquence recommandée pour un pentest
Pentest annuel minimum : pour maintenir une posture de sécurité acceptable et répondre aux exigences de conformité
Pentest semestriel : recommandé pour les organisations avec une forte exposition (e-commerce, fintech, santé)
Pentest trimestriel : pour les infrastructures critiques ou les environnements à forte évolution
Pentest continu : approche Red Team permanente pour les grandes organisations
Événements déclencheurs d’un pentest
Au-delà de la fréquence régulière, certains événements justifient un test d’intrusion immédiat :
Nouveaux déploiements : nouvelle application, nouveau service, migration cloud
Refonte majeure : changement d’architecture, mise à jour technologique significative
Fusion-acquisition : intégration de nouvelles infrastructures, changement de périmètre
Incident de sécurité : pour identifier les failles exploitées et vérifier qu’elles sont corrigées
Changements organisationnels : nouveau partenaire, ouverture de services à des tiers
Avant mise en production : validation de sécurité avant le lancement d’un service critique
9. Pentest interne vs externe : quelle différence et lequel choisir ?
Pentest externe : tester la sécurité depuis Internet
Un pentest externe simule une attaque depuis l’extérieur de votre réseau :
Objectif : identifier les vulnérabilités exploitables depuis Internet
Cibles typiques : sites web, applications publiques, VPN, serveurs exposés, API publiques
Avantages : teste votre première ligne de défense, simule 90% des attaques réelles
Inconvénients : ne teste pas la sécurité interne (menace interne, compromission d’un compte)
Quand le réaliser : systématiquement, au minimum annuellement
Pentest interne : évaluer la sécurité du réseau d’entreprise
Un pentest interne simule une attaque depuis l’intérieur du réseau :
Objectif : évaluer les possibilités d’élévation de privilèges et de mouvement latéral
Cibles typiques : Active Directory, serveurs internes, postes de travail, équipements réseau
Scénarios testés :
- Menace interne (employé malveillant)
- Compromission initiale (phishing réussi)
- Poste nomade compromis
Avantages : identifie les risques de propagation d’une attaque, teste la segmentation réseau
Inconvénients : nécessite un accès physique ou VPN, plus complexe à organiser
Quand le réaliser : au moins annuellement, particulièrement après des changements d’infrastructure
L’approche complète : combiner pentest interne et externe
Pour une évaluation de sécurité optimale, nous recommandons de combiner :
- Pentest externe pour identifier les points d’entrée depuis Internet
- Pentest interne pour évaluer les capacités de propagation en cas de compromission
- Simulation de scénario complet : du point d’entrée externe à la compromission d’actifs internes critiques
Cette approche de pentest complet offre la vision la plus réaliste de votre posture de sécurité.
10. Après le pentest : exploiter les résultats et corriger les vulnérabilités
Comprendre le rapport de pentest
Un bon rapport de test d’intrusion contient :
Résumé exécutif : synthèse pour la direction avec les risques majeurs et leur impact métier
Méthodologie détaillée : approche utilisée, outils, techniques, périmètre testé
Résultats techniques : liste exhaustive des vulnérabilités identifiées avec :
- Classification CVSS (score de gravité standardisé)
- Impact métier réel (pas seulement technique)
- Preuve de concept (captures, logs, commandes)
- Chemins d’exploitation détaillés
Recommandations de remédiation : actions correctives priorisées, bonnes pratiques, correctifs spécifiques
Annexes techniques : détails d’exploitation, code des PoC, captures complètes
Prioriser les corrections après un pentest
Toutes les vulnérabilités n’ont pas la même criticité. Priorisez selon :
Criticité CVSS + impact métier : une vulnérabilité « moyenne » sur un actif critique peut nécessiter une correction urgente
Facilité d’exploitation : les failles facilement exploitables doivent être corrigées en priorité
Exposition : vulnérabilités accessibles depuis Internet vs uniquement en interne
Criticité de l’actif : impact potentiel sur la continuité d’activité
Roadmap de remédiation type :
- Critique : correction sous 7 jours
- Élevé : correction sous 30 jours
- Moyen : correction sous 90 jours
- Faible : correction lors de la prochaine maintenance
Valider les corrections : l’importance du retest
Après remédiation, un retest (nouveau test ciblé) valide que :
- Les vulnérabilités identifiées sont effectivement corrigées
- Les correctifs n’ont pas introduit de nouvelles failles
- Le niveau de sécurité global a bien été relevé
Le retest est souvent inclus dans nos prestations de pentest chez PIIRATES, garantissant la qualité des remédiations.
Le pentest est un investissement essentiel de votre cybersécurité
Un pentest professionnel n’est pas un luxe ni une simple case à cocher pour la conformité. C’est un investissement stratégique dans la protection de vos actifs numériques et de votre continuité d’activité.
Les points clés à retenir :
✅ Un scan de vulnérabilité automatisé ne remplace jamais un véritable pentest manuel
✅ Le « pentest automatisé » ou « pentest IA » est généralement du marketing pour des scans avancés
✅ Un test d’intrusion manuel reste indispensable pour identifier les vulnérabilités critiques exploitables
✅ La stratégie optimale combine surveillance automatisée et pentests réguliers
✅ Un pentest doit être réalisé au minimum annuellement et après chaque évolution majeure
✅ Le choix du prestataire est critique : privilégiez l’expérience et les certifications
La vraie question n’est pas « avons-nous des vulnérabilités connues ? » mais « un attaquant déterminé pourrait-il compromettre nos actifs critiques ? ». Seul un pentest offensif mené par des experts répond à cette question.
FAQ : Vos questions sur le pentest
Quelle est la différence entre un pentest et un scan de vulnérabilité ?
Un scan de vulnérabilité est un outil automatisé qui identifie des failles connues dans votre infrastructure. Un pentest (test d’intrusion) est un audit de sécurité manuel mené par un expert qui simule une véritable attaque, teste l’exploitabilité réelle des vulnérabilités, enchaîne plusieurs failles pour créer des scénarios d’attaque complexes, et adapte son approche à votre contexte métier spécifique.
Un pentest automatisé peut-il remplacer un pentest manuel ?
Non. Le terme « pentest automatisé » désigne généralement un scanner de vulnérabilités avancé, pas un véritable test d’intrusion. Les outils automatisés sont excellents pour la surveillance continue et la détection de CVE connues, mais ils ne peuvent pas : comprendre votre logique métier, créer des scénarios d’attaque multi-étapes, identifier les vulnérabilités de logique applicative, ou penser comme un véritable attaquant. Utilisez les deux en complémentarité.
À quelle fréquence faut-il réaliser un pentest ?
Minimum recommandé : un pentest complet annuel. Fréquence optimale : pentest annuel + tests ciblés après chaque évolution majeure (nouvelle application, refonte d’infrastructure, migration cloud). Déclencheurs additionnels : avant mise en production d’un service critique, après un incident de sécurité, lors d’une fusion-acquisition, pour répondre à des exigences de conformité (PCI-DSS, ISO 27001, HDS, DORA).
Quelle est la durée d’un pentest ?
La durée d’un test d’intrusion varie selon le périmètre : Pentest applicatif web simple : 3-5 jours. Pentest d’infrastructure PME : 5-10 jours. Pentest applicatif complexe : 10-15 jours. Red Team (simulation APT) : plusieurs semaines à plusieurs mois. Cette durée inclut la reconnaissance, l’exploitation, la rédaction du rapport et la restitution.
Le pentest est-il obligatoire ?
Le pentest n’est pas légalement obligatoire pour toutes les entreprises, mais il est requis par plusieurs normes et réglementations : PCI-DSS (obligatoire pour le traitement des paiements par carte), HDS (Hébergement de Données de Santé), NIS2 (entités essentielles et importantes), DORA (secteur financier), et fortement recommandé par l’ISO 27001 et le RGPD. Au-delà de la conformité, c’est une bonne pratique de sécurité essentielle.
Quels sont les risques d’un pentest pour mon système en production ?
Un pentest professionnel est conçu pour minimiser les risques : les pentesteurs travaillent avec des règles d’engagement claires, testent d’abord en environnement de développement quand c’est possible, évitent les tests destructifs (déni de service, suppression de données), surveillent l’impact en temps réel, et s’arrêtent immédiatement en cas de problème. Les incidents sont extrêmement rares avec des prestataires expérimentés et assurés.
Que contient un rapport de pentest ?
Un bon rapport de test d’intrusion contient : un résumé exécutif pour la direction (synthèse des risques majeurs), la méthodologie détaillée utilisée, la liste exhaustive des vulnérabilités avec classification CVSS et impact métier, des preuves de concept (captures d’écran, commandes, logs), des recommandations de remédiation priorisées et actionnables, et des annexes techniques détaillées. Chez PIIRATES, nous incluons également une présentation orale pour répondre à vos questions.
Pentest externe ou interne : lequel choisir ?
Les deux sont complémentaires. Un pentest externe teste votre sécurité depuis Internet (ce qu’un attaquant externe pourrait faire). Un pentest interne simule une menace interne ou une compromission initiale réussie (ce qu’un attaquant pourrait faire une fois dans votre réseau). L’idéal : réaliser les deux pour une vision complète de votre posture de sécurité. Si vous devez choisir, commencez par l’externe (surface d’attaque la plus exposée).
Un pentest va-t-il casser mon système ?
Non, un pentest professionnel ne « casse » pas vos systèmes. Les pentesteurs exploitent les vulnérabilités de manière contrôlée pour prouver leur existence, mais n’endommagent pas vos données ou services. Ils simulent l’exfiltration de données sans les exfiltrer réellement, testent l’élévation de privilèges sans compromettre durablement les comptes, et documentent tout pour que vous puissiez corriger. C’est précisément l’objectif : trouver les failles avant qu’un véritable attaquant ne les exploite.
Puis-je réaliser un pentest moi-même avec des outils gratuits ?
Techniquement oui, mais ce ne sera pas un véritable pentest. Les outils open source (Nmap, Burp Suite, Metasploit) sont les mêmes qu’utilisent les professionnels, mais : l’expertise pour interpréter les résultats nécessite des années d’expérience, vous n’aurez pas le recul nécessaire sur vos propres systèmes, vous risquez de manquer des vulnérabilités critiques par manque de méthodologie, et les outils ne remplacent pas la créativité humaine. Utilisez-les pour vous former, mais faites appel à des experts pour votre sécurité de production.
Que faire après un pentest ? Comment corriger les vulnérabilités ?
Étapes recommandées après un pentest : 1) Priorisez les vulnérabilités critiques selon l’impact métier (pas seulement le score CVSS), 2) Établissez une roadmap de remédiation avec des délais (critique : 7 jours, élevé : 30 jours, moyen : 90 jours), 3) Appliquez les correctifs et validez leur efficacité, 4) Demandez un retest pour confirmer que les vulnérabilités sont résolues, 5) Intégrez les leçons apprises dans vos processus de développement. Chez PIIRATES, nous vous accompagnons dans cette phase de remédiation.
Un pentest remplace-t-il un audit de code ?
Non, ce sont deux approches complémentaires. Un pentest teste la sécurité de l’application en boîte noire ou grise (sans ou avec accès limité au code), en simulant des attaques réelles. Un audit de code analyse le code source ligne par ligne pour identifier des failles de sécurité, des mauvaises pratiques, et des bugs potentiels. L’audit de code est plus exhaustif sur le code lui-même, le pentest est plus réaliste sur l’exploitabilité. Idéalement : combinez les deux pour une sécurité maximale.
Le pentest garantit-il que mon système est sécurisé ?
Un pentest ne garantit pas une sécurité absolue (qui n’existe pas), mais il réduit considérablement vos risques. Il identifie les vulnérabilités exploitables à un moment donné, selon un périmètre défini et avec les techniques connues actuellement. De nouvelles vulnérabilités peuvent apparaître (0-day), votre infrastructure évolue, et les techniques d’attaque progressent. C’est pourquoi la sécurité est un processus continu nécessitant des pentests réguliers, pas un état permanent obtenu après un seul test.
Quelle différence entre pentest et Red Team ?
Un pentest est un test de sécurité avec un périmètre et des objectifs définis, généralement sur une durée limitée (quelques jours à quelques semaines). Une mission Red Team simule une attaque avancée persistante (APT) sans préavis, avec pour objectif de compromettre des actifs critiques spécifiques en utilisant tous les vecteurs possibles (technique, social engineering, physique), et teste également la capacité de détection et de réponse de vos équipes (Blue Team). Le Red Team est plus réaliste mais aussi plus coûteux et complexe.
Comment vérifier la qualité d’un prestataire de pentest ?
Vérifiez ces éléments : certifications des pentesteurs (OSCP, CEH, GPEN, OSWE), expérience terrain vérifiable (références clients, études de cas), méthodologie documentée (OWASP, PTES), assurance RC Pro couvrant les tests d’intrusion, exemples de rapports de pentest (anonymisés), participation à des événements de sécurité (CTF, conférences), publications de recherches en sécurité. Méfiez-vous des prestations anormalement bon marché : c’est souvent un scan automatisé déguisé en pentest.
Mon assurance cyber nécessite-t-elle un pentest ?
De plus en plus d’assurances cyber exigent des tests de sécurité réguliers, dont des pentests, pour maintenir la couverture ou réduire les primes. Certaines imposent un pentest annuel comme condition de souscription. Au-delà de l’obligation, réaliser des pentests peut vous aider à : obtenir de meilleures conditions d’assurance, démontrer votre démarche proactive de sécurité en cas de sinistre, et réduire les exclusions de garantie. Vérifiez les conditions de votre contrat d’assurance cyber.
Puis-je faire un pentest sans autorisation ?
Absolument pas. Réaliser un test d’intrusion sans autorisation écrite explicite est illégal et constitue un délit d’accès frauduleux à un système informatique (Article 323-1 du Code pénal en France, Computer Fraud and Abuse Act aux USA). Même sur vos propres systèmes, vous devez vous assurer d’avoir toutes les autorisations nécessaires, particulièrement si vous utilisez des services cloud ou hébergés (autorisation de l’hébergeur requise). Un prestataire professionnel exigera toujours un contrat et des autorisations formelles avant tout pentest.