"La cybersécurité commence par la sensibilisation des collaborateurs"
Qu'est-ce qu'une campagne de phishing ?
Les emails frauduleux constituent le vecteur d'attaque le plus répandu
Une campagne de phishing représente une série d'attaques coordonnées visant à manipuler des utilisateurs pour qu'ils révèlent des informations confidentielles ou effectuent des actions compromettantes. Contrairement à une tentative isolée, une campagne s'étend dans le temps et cible plusieurs personnes selon une stratégie définie.
Le phishing exploite les failles humaines plutôt que technologiques. Les cybercriminels utilisent l'ingénierie sociale pour créer un sentiment d'urgence, jouer sur la confiance ou éveiller la curiosité de leurs victimes. Un simple clic sur un lien malveillant, le téléchargement d'une pièce jointe infectée ou la saisie d'identifiants sur une fausse page de connexion suffisent à compromettre la sécurité d'une organisation entière.
L'évolution du phishing
Depuis les premiers, le phishing a considérablement évolué. Les attaquants ont perfectionné leurs techniques, exploitant désormais l'intelligence artificielle pour créer des messages personnalisés à grande échelle, cloner parfaitement l'identité visuelle de marques connues et automatiser leurs campagnes.
Les statistiques parlent d'elles-mêmes : selon les études récentes, plus de 90% des cyberattaques réussies débutent par un email de phishing. Le coût moyen d'une violation de données causée par du phishing dépasse plusieurs millions d'euros pour les grandes entreprises, sans compter les dommages réputationnels et la perte de confiance des clients.
Les vecteurs d'attaque modernes
Les vecteurs d'attaque se sont diversifiés : si l'email reste le canal privilégié, le smishing (phishing par SMS) et le vishing (phishing vocal) gagnent en popularité. Les attaquants exploitent également les réseaux sociaux professionnels, les applications de messagerie instantanée et même les plateformes de collaboration en ligne utilisées quotidiennement en entreprise.
Dans un contexte professionnel, les campagnes de phishing simulées deviennent des outils pédagogiques essentiels. Elles permettent d'évaluer la vulnérabilité réelle des collaborateurs face à ces menaces, d'identifier les profils à risque et de renforcer la vigilance collective au sein de l'entreprise.
Les différents types de campagnes de phishing
Chaque type de phishing cible des profils spécifiques avec des techniques adaptées
Phishing de masse
Le phishing de masse, aussi appelé phishing générique, vise un large public sans personnalisation particulière. Les attaquants envoient des milliers d'emails identiques en espérant qu'un pourcentage de destinataires tombera dans le piège. Ces campagnes utilisent des prétextes courants comme de fausses alertes de sécurité, des notifications bancaires ou des mises à jour urgentes de services populaires.
Caractéristiques du phishing de masse :
- Volume important d'envois (plusieurs milliers à plusieurs millions)
- Contenu générique sans personnalisation
- Faible taux de réussite mais rentable par effet de volume
- Facilement détectable par les filtres antispam modernes
- Coût d'exécution minimal pour les attaquants
L'objectif principal reste le vol d'identifiants de connexion ou d'informations bancaires. Bien que moins sophistiquées, ces attaques demeurent redoutablement efficaces grâce à leur volume important. Une organisation peut recevoir des centaines de tentatives chaque jour, multipliant les risques qu'un collaborateur soit piégé.
Spear phishing ou phishing ciblé
Le spear phishing exploite des informations personnelles pour créer des scénarios crédibles

Le spear phishing représente une menace bien plus sophistiquée. Contrairement au phishing de masse, ces campagnes ciblent des individus ou des groupes spécifiques au sein d'une organisation. Les attaquants investissent du temps dans la phase de reconnaissance pour collecter des informations sur leurs cibles via les réseaux sociaux, les sites web d'entreprise ou les fuites de données.
Éléments caractéristiques du spear phishing :
- Recherche approfondie sur la cible (OSINT)
- Personnalisation poussée du message
- Exploitation du contexte professionnel
- Usurpation d'identité de personnes connues de la victime
- Timing stratégique (périodes de clôture comptable, départs en vacances)
Cette personnalisation rend l'attaque extrêmement crédible. Un email peut mentionner des projets en cours, usurper l'identité d'un collègue connu ou exploiter des relations professionnelles réelles. Les cibles privilégiées incluent les dirigeants, les responsables financiers et les administrateurs systèmes qui disposent d'accès privilégiés aux ressources sensibles.
Whaling : cibler les décideurs
Le whaling constitue une variante du spear phishing visant exclusivement les cadres supérieurs et dirigeants d'entreprise. Ces attaques sophistiquées exploitent l'autorité hiérarchique pour obtenir des transferts financiers frauduleux ou accéder à des informations stratégiques.
Exemples de scénarios de whaling :
- Fraude au président (faux ordre de virement urgent)
- Fausse demande de changement de RIB fournisseur
- Usurpation d'identité d'un cabinet d'avocats ou d'audit
- Fausse opportunité d'acquisition confidentielle
- Demande de modification de données bancaires pour salaires
La fraude au président, où un attaquant se fait passer pour un dirigeant pour ordonner un virement urgent, illustre parfaitement ce type de menace. Les pertes financières peuvent atteindre plusieurs centaines de milliers d'euros en une seule transaction.
Campagnes multicanales
Les attaquants combinent email, SMS et appels téléphoniques pour maximiser leur impact
Les attaquants combinent désormais plusieurs vecteurs pour maximiser leurs chances de succès. Une campagne peut débuter par un email de reconnaissance, se poursuivre par un appel téléphonique pour renforcer la crédibilité, puis aboutir par l'envoi d'un SMS contenant un lien malveillant.
Schéma d'attaque multicanale typique :
- Email initial : notification d'un problème nécessitant attention
- Appel téléphonique : confirmation par un faux support technique
- SMS : envoi d'un code ou lien pour "résoudre le problème"
- Second appel : aide à l'utilisation du lien frauduleux
Cette approche multicanale complexifie la détection et augmente significativement le taux de réussite des attaques. La cohérence entre les différents canaux renforce la crédibilité et dissipe les doutes de la victime.
Clone phishing
Le clone phishing consiste à reproduire un email légitime précédemment reçu par la victime, en y insérant un lien ou une pièce jointe malveillante. L'attaquant exploite la familiarité de la victime avec le message original pour contourner sa vigilance.

Business Email Compromise (BEC)
Le BEC représente une forme sophistiquée de phishing ciblant spécifiquement les entreprises. Les attaquants compromettent d'abord un compte email légitime, puis l'utilisent pour mener des fraudes financières ou voler des données sensibles. Cette technique est particulièrement dangereuse car les emails proviennent de comptes authentiques.
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Anatomie d'une attaque par phishing
Décrypter les éléments d'un email frauduleux pour mieux se protéger
Comprendre la structure d'une attaque par phishing permet d'identifier les signaux d'alerte et d'adopter les bons réflexes. Chaque élément d'un email de phishing est soigneusement conçu pour manipuler la victime.
Les éléments psychologiques
L'urgence artificielle : Les attaquants créent un sentiment d'urgence pour court-circuiter la réflexion critique. "Votre compte sera suspendu dans 24 heures", "Action requise immédiatement", "Dernière chance" sont autant de formulations visant à précipiter la victime dans l'action sans réflexion.
L'autorité : L'usurpation d'identité d'une figure d'autorité (dirigeant, administration, institution bancaire) exploite notre tendance naturelle à obéir aux personnes en position de pouvoir.
La rareté : "Offre limitée", "Places disponibles pour les 50 premiers" créent une pression sociale et une peur de manquer une opportunité.
La preuve sociale : Mentionner que "des milliers de clients ont déjà effectué cette action" réduit les réticences naturelles.
Les éléments techniques
L'expéditeur usurpé : Le nom d'affichage peut facilement être falsifié pour faire croire à une source légitime. Seule l'adresse email complète (visible après le symbole @) permet de vérifier la réelle origine du message.
Les liens malveillants : Les hyperliens peuvent masquer leur véritable destination. Un texte affichant "www.banque-legitime.fr" peut rediriger vers "www.banque-legiitime.fr" (notez le double 'i'). Le survol du lien avec la souris révèle l'URL réelle.
Les pièces jointes infectées : Documents Word avec macros malveillantes, fichiers PDF exploitant des vulnérabilités, archives ZIP contenant des exécutables déguisés constituent des vecteurs d'infection courants.
Les formulaires intégrés : Certains emails de phishing contiennent directement des formulaires de saisie pour capturer identifiants et mots de passe sans même rediriger vers un site externe.
Les indices révélateurs
Erreurs linguistiques : Fautes d'orthographe, grammaire approximative, tournures maladroites trahissent souvent une origine frauduleuse, bien que les attaquants sophistiqués maîtrisent désormais parfaitement les langues ciblées.
Incohérences visuelles : Logos en basse résolution, mise en page approximative, polices de caractères inadaptées peuvent révéler un faux email.
Demandes inhabituelles : Aucune institution légitime ne demande jamais par email la communication de mots de passe, codes de carte bancaire ou informations personnelles sensibles.

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Comment fonctionne une campagne de phishing simulée ?
Les simulations de phishing transforment l'apprentissage théorique en expérience concrète
Une campagne de phishing simulée reproduit fidèlement les techniques des cybercriminels dans un environnement contrôlé et sécurisé. L'objectif n'est pas de piéger les collaborateurs mais de les éduquer progressivement face à ces menaces réelles.
Phase de reconnaissance
La préparation d'une campagne simulée commence par une analyse approfondie de l'environnement cible. Cette phase inclut l'identification des applications utilisées par les collaborateurs, l'énumération des domaines et sous-domaines de l'entreprise, et la collecte d'informations publiques via les réseaux sociaux professionnels.
Étapes de reconnaissance technique :
- Cartographie du système d'information : Identification des services exposés (webmail, VPN, plateformes collaboratives)
- Analyse des technologies : Détection des solutions utilisées (Office 365, Google Workspace, Slack, Teams)
- Énumération des comptes : Découverte des formats d'adresses email et validation de leur existence
- Analyse des protections : Évaluation des mécanismes SPF/DKIM/DMARC et des filtres antispam en place
Pour les campagnes ciblées, cette reconnaissance s'étend à l'analyse des publications LinkedIn, des partenariats commerciaux et des événements professionnels auxquels l'entreprise participe. Ces éléments permettent de construire des scénarios réalistes qui correspondent au contexte professionnel des cibles.
Techniques de reconnaissance humaine :
- OSINT (Open Source Intelligence) : Collecte d'informations publiquement disponibles
- Social media intelligence : Analyse des profils LinkedIn, Twitter professionnels
- Scraping de sites web : Extraction automatisée d'informations depuis le site corporate
- Analyse de fuites de données : Vérification d'expositions d'identifiants dans les bases de données piratées
Conception du scénario
La création de scénarios crédibles nécessite une compréhension fine de la psychologie des cibles
La création d'un scénario convaincant nécessite une compréhension fine des mécanismes psychologiques utilisés par les attaquants. Les formateurs exploitent des déclencheurs émotionnels comme l'urgence, la peur de manquer une opportunité ou le respect de l'autorité hiérarchique.
Types de scénarios fréquemment utilisés :
Scénarios techniques :
- Fausse notification de mise à jour de sécurité
- Alerte d'expiration de mot de passe
- Problème de sécurité détecté sur le compte
- Notification de nouveau message sécurisé
Scénarios RH :
- Formulaire annuel d'évaluation des performances
- Mise à jour des informations personnelles
- Nouvelle politique d'entreprise nécessitant validation
- Inscription à une formation obligatoire
Scénarios financiers :
- Notification de remboursement de frais
- Mise à jour des coordonnées bancaires
- Problème avec une facture fournisseur
- Opportunité d'avantages sociaux
Scénarios opportunistes :
- Invitation à un événement professionnel
- Livraison de colis en attente
- Participation à une enquête avec récompense
- Notification de réseau social professionnel
Un scénario efficace doit être suffisamment crédible pour tester réellement la vigilance des collaborateurs, tout en restant identifiable pour ceux qui appliquent les bonnes pratiques de sécurité. L'équilibre entre réalisme et pédagogie s'avère crucial pour maximiser l'impact éducatif sans créer de climat de méfiance généralisée.
Infrastructure technique
La mise en place d'une campagne simulée nécessite une infrastructure technique adaptée :
Domaine de phishing : Achat et configuration d'un nom de domaine ressemblant au domaine légitime visé (typosquatting, IDN homographe)
Serveur de phishing : Configuration d'un serveur web hébergeant les pages frauduleuses clonées
Plateforme de gestion : Utilisation d'outils spécialisés (Gophish, King Phisher, ou solutions commerciales) pour :
- Gérer les campagnes et les cibles
- Créer et envoyer les emails
- Tracker les interactions (ouverture, clic, saisie)
- Générer des rapports détaillés
Reverse proxy : Pour les scénarios avancés nécessitant l'interception de sessions authentiques (contournement MFA)
Exécution et mesure
Le suivi des indicateurs permet de mesurer objectivement la vigilance des collaborateurs
Durant la phase d'exécution, plusieurs indicateurs sont collectés en temps réel :
Métriques primaires :
- Taux d'ouverture : Pourcentage de destinataires ayant ouvert l'email
- Taux de clic : Pourcentage ayant cliqué sur le lien malveillant
- Taux de saisie : Pourcentage ayant entré des identifiants sur la fausse page
- Taux de signalement : Pourcentage ayant signalé l'email suspect
Métriques temporelles :
- Temps moyen avant ouverture de l'email
- Temps moyen entre ouverture et clic
- Délai moyen de signalement
- Distribution horaire des interactions
Métriques comportementales :
- Nombre de tentatives de connexion
- Informations saisies (identifiants complets ou partiels)
- Actions post-clic (fermeture immédiate, hésitation)
- Taux de récidive (collaborateurs piégés plusieurs fois)
Ces métriques permettent d'évaluer objectivement le niveau de vulnérabilité de l'organisation et d'identifier les populations nécessitant un renforcement de la sensibilisation.
Les résultats sont analysés de manière anonymisée pour identifier les tendances collectives sans stigmatiser les individus. Cette approche constructive favorise l'adhésion des collaborateurs au processus de formation continue.
Débriefing et formation
Le débriefing transforme l'expérience en apprentissage concret et durable
Le véritable impact pédagogique se produit lors de la phase de débriefing. Cette étape cruciale détermine si l'exercice sera perçu comme une évaluation punitive ou comme une opportunité d'apprentissage.
Structure d'un débriefing efficace :
1. Révélation progressive :
Annonce que l'email était un test de sensibilisation avant de détailler les résultats
2. Présentation des résultats globaux :
Statistiques anonymisées au niveau de l'organisation ou du département
3. Analyse des indices manqués :
Décryptage pédagogique des signaux d'alerte présents dans l'email :
- Analyse de l'adresse expéditeur réelle
- Examen approfondi de l'URL du lien malveillant
- Identification des incohérences et erreurs
- Déconstruction des techniques de manipulation psychologique employées
4. Démonstration des conséquences potentielles :
Explication de ce qu'aurait pu faire un attaquant réel avec les informations collectées
5. Recommandations pratiques :
Présentation des bonnes pratiques à adopter :
- Vérification systématique des expéditeurs
- Survol des liens avant de cliquer
- Utilisation de l'authentification multifacteur
- Procédures de signalement en cas de doute
6. Session de questions-réponses : Espace d'échange permettant aux participants de clarifier leurs incompréhensions
Format du débriefing :
- Email explicatif immédiat pour ceux ayant cliqué (feedback instantané)
- Module e-learning accessible à la demande
- Session collective en présentiel ou visioconférence pour analyse approfondie
- Fiches mémo synthétisant les points clés à retenir
Cette phase transforme une expérience potentiellement négative en opportunité d'apprentissage concrète. Les participants qui ont été piégés ne se sentent pas jugés mais comprennent les mécanismes qui les ont trompés et intègrent durablement les réflexes de vigilance.
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L'intégration des campagnes de phishing dans les formations cybersécurité
Chaque profil professionnel nécessite une approche pédagogique adaptée
Les campagnes de phishing simulées constituent un pilier essentiel des programmes de formation en cybersécurité. Leur intégration varie selon les publics ciblés et les objectifs pédagogiques recherchés. Piirates a développé une approche différenciée pour maximiser l'efficacité de la sensibilisation à tous les niveaux de l'organisation.
Sensibilisation des collaborateurs
Les collaborateurs représentent la première ligne de défense de l'entreprise
Pour les utilisateurs du système d'information, les campagnes de phishing s'inscrivent dans un parcours de sensibilisation plus large.
La formation de sensibilisation proposée par Piirates combine des ateliers théoriques et des exercices pratiques, incluant quatre simulations de phishing progressives .
Formation des administrateurs systèmes et réseaux
Les administrateurs apprennent à anticiper et contrer les techniques d'attaque
Pour les profils techniques, la compréhension du phishing s'approfondit considérablement. Les administrateurs apprennent non seulement à détecter les tentatives d'attaque, mais également à analyser leur fonctionnement technique pour mettre en place des défenses adaptées.
Travaux pratiques inclus :
- Déploiement d'une infrastructure de phishing en laboratoire
- Configuration de filtres antispam et analyse de leur efficacité
- Investigation forensique d'un email de phishing sophistiqué
- Simulation de réponse à incident (IR) suite à compromission
- Mise en place d'une campagne de phishing interne
Cette connaissance approfondie permet aux administrateurs de configurer efficacement les solutions de filtrage email, de déployer des mécanismes de détection comportementale et d'éduquer leurs utilisateurs sur les véritables risques encourus. Ils acquièrent également les compétences nécessaires pour mener leurs propres campagnes de phishing internes et évaluer régulièrement la posture de sécurité de leur organisation.
Sécurisation des développements
Les développeurs apprennent à intégrer la sécurité dès la conception
Les développeurs constituent une cible privilégiée du phishing, notamment via des attaques sophistiquées visant à compromettre la chaîne de développement logiciel. La formation développeur web et mobile de Piirates intègre une sensibilisation spécifique aux vecteurs d'attaque qui les concernent directement.
Les participants apprennent à identifier les tentatives de phishing ciblant les plateformes de développement collaboratif, les gestionnaires de paquets ou les systèmes d'intégration continue. Ils découvrent comment des identifiants compromis peuvent permettre l'injection de code malveillant dans les projets, compromettant ainsi l'ensemble de la chaîne de production logicielle.
Cas pratiques analysés :
- Attaque SolarWinds : compromission de la chaîne d'approvisionnement
- Incident Codecov : exfiltration de secrets via CI/CD compromis
- Typosquatting npm : packages malveillants imitant des bibliothèques populaires
- Compromission GitHub : usurpation de mainteneurs de projets open source
Cette sensibilisation s'accompagne de recommandations pratiques : utilisation de clés SSH plutôt que de mots de passe, activation de l'authentification multifacteur sur tous les services critiques, et vérification systématique des sources avant d'intégrer des bibliothèques tierces dans leurs projets.
La méthodologie Piirates : de l'attaque à la défense

L'apprentissage par la pratique forge des compétences durables
L'approche pédagogique de Piirates repose sur un principe fondamental : comprendre les techniques d'attaque pour mieux s'en défendre. Cette philosophie s'applique particulièrement aux campagnes de phishing simulées, où l'expérience pratique prime sur la théorie abstraite.
Une approche par la pratique
Plutôt que de multiplier les présentations théoriques sur les dangers du phishing, les formations Piirates privilégient l'apprentissage par l'expérience. Les participants sont confrontés à des situations réalistes qui reproduisent fidèlement les tactiques employées par les cybercriminels.
Principes pédagogiques appliqués :
- Learning by doing : Les participants manipulent les outils, analysent des cas réels, mènent des simulations d'attaque en environnement contrôlé. Cette immersion active favorise l'ancrage mémoriel bien plus efficacement que la consommation passive de contenu théorique.
- Gamification : L'utilisation d'éléments ludiques (challenges, scores, résolution d'énigmes) maintient l'engagement et transforme l'apprentissage en expérience stimulante. Les participants se prennent au jeu et développent naturellement leur curiosité pour les mécanismes de sécurité.
- Apprentissage progressif : La difficulté des exercices augmente graduellement, permettant à chacun de progresser à son rythme tout en consolidant les acquis précédents. Les scénarios simples précèdent les situations complexes nécessitant la mobilisation de plusieurs compétences simultanées.
- Feedback immédiat : Chaque action génère un retour instantané permettant d'ajuster sa compréhension en temps réel. Cette boucle courte d'apprentissage accélère considérablement l'acquisition des réflexes de sécurité.
Cette immersion permet une prise de conscience immédiate et durable. Un collaborateur qui a cliqué sur un lien de phishing simulé et découvert ensuite les indices qu'il aurait dû remarquer retiendra cette leçon bien plus efficacement qu'après une simple présentation PowerPoint. L'émotion vécue lors de la découverte du piège crée un ancrage mémoriel puissant.
Investir dans l'humain
Les compétences humaines constituent le rempart le plus solide contre les cyberattaques
La certification Qualiopi dont bénéficie Piirates témoigne de l'engagement qualité dans la transmission des compétences. Cette certification garantit que les formations respectent le référentiel national qualité des organismes de formation, couvrant les critères suivants :
Indicateurs qualité Qualiopi :
- Conditions d'information du public sur les prestations proposées
- Identification précise des objectifs des prestations et adaptation aux publics
- Adaptation des dispositifs d'accueil, d'accompagnement et de suivi
- Qualification et développement des compétences des personnels
- Moyens pédagogiques, techniques et d'encadrement adaptés
- Inscription et investissement dans l'environnement professionnel
- Recueil et prise en compte des appréciations et réclamations
Les formateurs, issus du monde de la cybersécurité opérationnelle, partagent leur expertise pratique et leurs retours d'expérience réels. Ils ne se contentent pas d'enseigner des concepts théoriques : ils relatent des incidents réels qu'ils ont investigués, détaillent les techniques qu'ils ont observées sur le terrain, et transmettent les leçons apprises au fil de leurs interventions.
Profil des formateurs Piirates :
- Pentesters certifiés avec expérience terrain
- Spécialistes de la réponse à incident (CSIRT)
- Experts en analyse forensique et threat intelligence
- Pédagogues formés aux techniques d'enseignement adultes
- Veille continue sur les menaces émergentes
Cette dimension humaine fait toute la différence dans l'efficacité des formations. Les participants ne se contentent pas d'apprendre des règles à suivre : ils comprennent les motivations des attaquants, les enjeux réels pour leur organisation et leur rôle personnel dans la chaîne de défense collective.
Adaptation aux contextes spécifiques
Chaque organisation nécessite une approche personnalisée selon son contexte
Chaque organisation présente des caractéristiques uniques : secteur d'activité, taille, maturité en cybersécurité, culture d'entreprise. Les programmes de formation Piirates s'adaptent à ces spécificités pour maximiser leur pertinence et leur impact.
Paramètres de personnalisation :
- Secteur d'activité : Les menaces varient considérablement selon le domaine. Une banque ne subit pas les mêmes attaques qu'un hôpital ou qu'une PME industrielle. Les scénarios de phishing sont adaptés pour refléter les vecteurs d'attaque spécifiques à chaque secteur.
- Taille de l'organisation : Les TPE/PME n'ont pas les mêmes ressources ni les mêmes besoins que les grands groupes. Le contenu, la durée et les modalités pédagogiques s'adaptent en conséquence.
- Maturité cybersécurité : Une organisation déjà sensibilisée nécessite des contenus plus avancés qu'une structure débutante. L'évaluation initiale permet de calibrer le niveau d'entrée des formations.
- Culture d'entreprise : Certaines organisations privilégient l'approche ludique, d'autres préfèrent un ton plus formel. Le style pédagogique s'adapte à la culture pour maximiser l'adhésion.
- Contraintes opérationnelles : Disponibilité des équipes, dispersion géographique, modalités préférées (présentiel, distanciel, hybride) influencent l'organisation pratique des sessions.
Les scénarios de phishing simulé peuvent être personnalisés pour refléter les menaces réelles auxquelles l'entreprise est confrontée. Une société du secteur financier ne subira pas les mêmes attaques qu'une startup technologique ou qu'une administration publique. Cette contextualisation renforce la crédibilité des exercices et l'engagement des participants.
Exemples d'adaptation sectorielle :
- Santé : Phishing exploitant la réglementation RGPD santé, fausses alertes de l'ARS, usurpation de laboratoires pharmaceutiques, fraudes aux équipements médicaux
- Finance : Fraudes SWIFT, fausses demandes de l'ACPR, usurpation de régulateurs, scénarios de blanchiment, compromission de systèmes de paiement
- Industrie : Espionnage industriel, compromission de chaîne d'approvisionnement, sabotage de systèmes de production, vol de propriété intellectuelle
- Services : Compromission de données clients, fraudes aux faux partenaires, attaques sur systèmes de facturation, vol d'identité corporate
Les bénéfices d'une campagne de phishing pédagogique
Les investissements en formation génèrent des bénéfices mesurables
Évaluation objective de la vulnérabilité
Les campagnes de phishing simulées fournissent des métriques concrètes sur le niveau de vigilance des collaborateurs. Contrairement aux formations théoriques où l'évaluation reste subjective, ces tests produisent des données factuelles : combien de personnes ont ouvert l'email frauduleux, cliqué sur le lien malveillant ou saisi leurs identifiants.
Ces indicateurs permettent de mesurer l'évolution dans le temps et de quantifier le retour sur investissement des actions de sensibilisation. Une organisation peut ainsi constater objectivement la réduction progressive de sa vulnérabilité humaine face au phishing.
Valeur ajoutée de l'évaluation objective :
- Baseline de sécurité : Établissement d'une référence initiale permettant de mesurer les progrès futurs
- Identification des zones de faiblesse : Détection des départements, profils ou moments présentant une vulnérabilité accrue
- Justification budgétaire : Production de données objectives pour argumenter les investissements en formation et sensibilisation
- Conformité réglementaire : Démonstration documentée des efforts de sensibilisation requis par les référentiels (ISO 27001, NIS2, RGPD)
Identification des profils à risque
Tous les collaborateurs ne présentent pas le même niveau de vigilance
Tous les collaborateurs ne présentent pas le même niveau de vigilance face aux menaces cyber. Les campagnes simulées révèlent les profils nécessitant un accompagnement renforcé, que ce soit en raison de leur fonction, de leur exposition particulière ou simplement de leur niveau de sensibilisation actuel.
Cette identification permet de cibler les efforts de formation de manière optimale, en proposant des parcours adaptés aux besoins spécifiques de chaque population. Les ressources pédagogiques peuvent ainsi être allouées efficacement pour maximiser l'amélioration globale de la posture de sécurité.
Typologie des profils identifiés :
- Les super-vigilants (5-10%) : Signalent systématiquement les emails suspects, ne cliquent jamais sur des liens inconnus, appliquent spontanément les bonnes pratiques. Peuvent devenir ambassadeurs sécurité.
- Les vigilants conditionnels (30-40%) : Généralement prudents mais peuvent être piégés par des scénarios très sophistiqués ou en période de stress. Nécessitent des rappels périodiques.
- Les vulnérables occasionnels (40-50%) : Se font piéger régulièrement mais apprennent de leurs erreurs. Bénéficient le plus des campagnes successives et du feedback constructif.
- Les vulnérables persistants (10-15%) : Tombent systématiquement dans les pièges malgré les formations. Nécessitent un accompagnement personnalisé et potentiellement des restrictions d'accès compensatoires.
Facteurs de vulnérabilité identifiés :
- Charge cognitive élevée (périodes de rush, multitâche)
- Manque de formation initiale ou recyclage insuffisant
- Fonction exposée (RH, finance, support client)
- Faible littératie numérique
- Confiance excessive dans les systèmes techniques de protection
Création d'une culture de sécurité
La transformation culturelle représente le véritable objectif à long terme
Au-delà des compétences techniques, les campagnes de phishing régulières contribuent à instaurer une culture de sécurité au sein de l'organisation. Les collaborateurs développent progressivement des réflexes de vigilance, questionnent systématiquement les communications suspectes et n'hésitent plus à signaler les tentatives d'attaque potentielles.
Manifestations de la culture de sécurité mature :
- Vigilance spontanée : Les collaborateurs vérifient naturellement les expéditeurs et survolent les liens avant de cliquer, sans y être contraints.
- Communication proactive : Les tentatives de phishing sont spontanément partagées entre collègues pour alerter l'ensemble de l'équipe.
- Questionnement systématique : Face à une demande inhabituelle, le réflexe consiste à vérifier via un canal alternatif plutôt qu'à exécuter immédiatement.
- Absence de stigmatisation : Signaler avoir été piégé n'est pas perçu comme une faute mais comme un acte responsable permettant de protéger l'organisation.
- Appropriation collective : La sécurité n'est plus perçue comme la responsabilité exclusive du service IT mais comme un enjeu partagé par tous.
Cette transformation culturelle représente le véritable objectif à long terme. Lorsque la sécurité devient une responsabilité partagée par tous plutôt qu'une contrainte imposée par le service informatique, l'organisation renforce significativement sa résilience face aux cybermenaces.
Réduction des risques financiers
Les incidents de phishing génèrent des coûts directs et indirects considérables :
Coûts directs évités :
- Pertes financières suite à fraudes (virements frauduleux, fausses factures)
- Rançons en cas d'infection par ransomware
- Frais de réponse à incident (investigation, restauration, expertise)
- Coûts légaux et réglementaires (amendes RGPD, contentieux)
Coûts indirects évités :
- Interruption d'activité et perte de productivité
- Dommages réputationnels et perte de confiance client
- Fuite de propriété intellectuelle et perte d'avantage concurrentiel
- Augmentation des primes d'assurance cyber
Une étude démontre qu'une réduction de 50% du taux de clic sur les phishings diminue de 70% le risque de compromission majeure. L'investissement en formation génère ainsi un ROI mesurable.
Conformité réglementaire
Les exigences réglementaires imposent des programmes de sensibilisation structurés
De nombreux référentiels de sécurité et réglementations sectorielles imposent désormais des programmes de sensibilisation réguliers incluant des tests de phishing.
Référentiels concernés :
- ISO 27001 : Exige une sensibilisation régulière du personnel aux politiques de sécurité et aux menaces (contrôle A.7.2.2)
- NIS2 : La directive européenne impose des formations obligatoires en cybersécurité pour les secteurs critiques
- RGPD : Article 32 requiert la sensibilisation du personnel manipulant des données personnelles
- PCI-DSS : Standard de sécurité des cartes de paiement exigeant des programmes de sensibilisation annuels
- HDS : Hébergement de données de santé nécessitant des formations spécifiques
- Secteur financier : Réglementations ACPR/AMF imposant des formations cyber régulières
Les campagnes simulées permettent de répondre à ces exigences tout en délivrant une valeur ajoutée réelle pour l'organisation. La documentation produite lors de ces campagnes (taux de participation, résultats, actions correctives mises en œuvre) constitue également des éléments de preuve précieux lors des audits de conformité ou des évaluations de sécurité.
Amélioration continue et agilité
Les campagnes régulières permettent d'ajuster continuellement les stratégies de défense :
- Détection des tendances émergentes : Les nouvelles techniques d'attaque peuvent être rapidement intégrées aux simulations pour tester la réactivité des équipes.
- Adaptation des formations : Les résultats des campagnes alimentent l'amélioration des contenus pédagogiques pour cibler les faiblesses observées.
- Benchmark interne : La comparaison des résultats entre départements ou sites stimule une saine émulation.
- Validation des investissements : L'efficacité des nouvelles protections techniques (filtres email, MFA) peut être objectivement mesurée via les campagnes.
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Une campagne de phishing réelle est menée par des cybercriminels dans un but malveillant : voler des données, compromettre des systèmes ou extorquer de l'argent. Une campagne simulée reproduit les mêmes techniques mais dans un cadre contrôlé et pédagogique, sans intention nuisible. L'objectif est d'éduquer les collaborateurs en leur faisant vivre une expérience réaliste sans risque réel pour l'organisation. Les données collectées lors des simulations (clics, saisies) ne sont jamais exploitées malicieusement et servent uniquement à des fins pédagogiques et statistiques anonymisées.
La fréquence idéale dépend de plusieurs facteurs : la taille de l'organisation, le secteur d'activité, le niveau d'exposition aux cybermenaces et la maturité actuelle en cybersécurité. Une pratique courante consiste à réaliser une campagne trimestrielle, permettant de maintenir la vigilance sans générer de lassitude. Les organisations les plus exposées (finance, santé, technologies) peuvent opter pour des tests mensuels avec des scénarios variés. Il est recommandé de débuter par un rythme soutenu (mensuel) les 6 premiers mois, puis d'espacer progressivement vers un rythme trimestriel de maintien.
Il existe deux approches complémentaires. Les campagnes annoncées, où les collaborateurs savent qu'ils seront testés sans connaître le moment exact, favorisent l'adhésion et réduisent le sentiment de piège. Les campagnes surprises offrent une évaluation plus réaliste du niveau de vigilance réel. L'idéal consiste à alterner les deux approches selon les objectifs pédagogiques recherchés. La transparence sur l'existence d'un programme de sensibilisation incluant des simulations est recommandée, mais le timing précis des tests doit rester imprévisible pour mesurer les comportements spontanés.
Certaines personnes présentent une vulnérabilité plus importante face aux techniques d'ingénierie sociale, souvent liée à leur fonction, leur charge cognitive ou leur profil psychologique. Plutôt que de sanctionner, l'approche constructive consiste à proposer un accompagnement personnalisé : formation complémentaire individuelle ou en petit groupe, binômage avec un collègue plus vigilant, ou adaptation des procédures pour réduire l'exposition aux risques (validation systématique par un second collaborateur pour les actions sensibles). L'objectif reste l'amélioration progressive, pas la stigmatisation. Dans certains cas, une évaluation des conditions de travail (surcharge, stress) peut révéler des facteurs organisationnels à corriger.
Comment fonctionnent les campagnes de phishing, leurs différents types et comment les formations Piirates protègent votre entreprise contre ces cyberattaques.





