Peut-on vraiment évaluer sa cybersécurité avec un outil automatisé ?
C’est une question qu’on nous pose souvent — et pour cause : les plateformes de scan, les tests d’intrusion IA, les audits “en un clic” se multiplient. Pratiques, rapides… mais efficaces ?
Chez PIIRATES, on en voit les limites tous les jours sur le terrain. Des entreprises pensent être protégées parce qu’un rapport de scan dit “tout est OK”., Sauf que dans la réalité, ce que les outils ne voient pas, les attaquants, eux, le trouvent.
L’objectif de cet article : vous aider à faire le tri. Clarifier ce que fait vraiment un pentest automatisé, ce qu’il ne fera jamais, et pourquoi un test offensif mené par un humain reste indispensable.
Parce qu’en cybersécurité, croire qu’on est protégé est parfois plus dangereux que ne pas l’être.
1. Le mythe de la cybersécurité sans effort
“On a un scanner qui tourne tous les mois.” “On a pris un outil qui fait du pentest automatisé.” “On a mis de l’IA dans notre cybersécurité.”
Cool.
Mais on parle de quoi, au juste ? Et surtout, est-ce que vous testez vraiment vos défenses… ou juste leur surface ?
Ce qu’on voit souvent : une solution vendue comme miracle, capable de tout détecter toute seule. Un dashboard flashy, un joli rapport PDF, et une équipe rassurée… à tort. Le problème, ce n’est pas l’outil. C’est la croyance qu’il fait tout.
La réalité, c’est que l’automatisation sécurise votre périmètre… mais rarement votre cœur métier. Et encore moins votre logique métier.
2. Scanner ≠ Pentest ≠ Sécurité
Commençons simple :
- Un scanner, c’est un robot qui cherche des failles connues. Rapide, répétable, pratique.
- Un pentest automatisé, c’est un scanner avec des scripts en plus, parfois boosté à l’IA mais pas un pentest !
- Un vrai test d’intrusion, c’est un humain qui réfléchit, s’adapte, attaque.
Les outils automatisés sont bons pour cartographier, surveiller, cocher une case. Mais ils ne comprennent rien au métier, à vos workflows, à vos spécificités. Ils ne relient pas les points. Ils ne créent pas de scénarios. Bref : ils ne testent pas comme un attaquant.
Et c’est ça le sujet : on ne protège pas une organisation avec une liste de ports ouverts. On la protège en comprenant comment un attaquant pourrait l’exploiter — en contexte. Et ça, seul un cerveau humain bien entraîné peut encore le faire.
3. Ce que les robots font bien
Soyons clairs : on n’est pas anti-outil.
Un scan automatique fait gagner du temps sur :
- la détection des vulnérabilités connues (CVE)
- l’analyse de configurations par défaut
- le monitoring d’un périmètre large, en continu
Ces outils sont parfaits pour industrialiser l’hygiène de base. Ils trouvent les failles banales — mais potentiellement critiques si oubliées (genre : mot de passe par défaut, service obsolète, port ouvert inutile).
Et pour des grandes structures, c’est même indispensable : ils apportent une forme de rigueur dans le suivi des vulnérabilités.
Mais ce n’est pas un test d’intrusion.
Un outil n’a ni imagination, ni ruse, ni compréhension. Il exécute des scripts. Il ne fait pas d’attaque ciblée. Il ne se fixe pas d’objectif. Il ne cherche pas à comprendre votre business ou vos process critiques.
4. Ce qu’ils ne verront jamais (et qui peut coûter très cher)
Un outil automatisé ne saura jamais :
- enchaîner plusieurs vulnérabilités pour atteindre un objectif métier
- contourner un captcha bancal ou une logique applicative custom
- tester une faille de logique dans un process RH
- rebondir d’un serveur exposé vers un accès admin oublié
Un humain, si.
Parce qu’il réfléchit, parce qu’il connaît les schémas d’attaque et parce qu’il s’adapte à la cible.
Exemple réel : un formulaire “oublié” sur un sous-domaine, accessible sans auth, permettait de modifier des paramètres de pricing. Le scan n’y a vu qu’un champ en POST. Le pentesteur y a vu un jackpot.
Le danger, ce n’est pas l’outil. C’est de penser que ça suffit. Et de baser vos décisions de sécurité sur ce que l’outil ne voit même pas.
5. IA, automatisation… et mirages marketing
L’IA change la donne. Et dans certains cas, elle fait mieux que l’humain.
Elle va :
- scanner des milliers de pages plus vite que n’importe qui
- prioriser des risques en croisant plusieurs signaux
- générer du code d’exploitation pour des failles simples
Mais ça reste de l’automatisation avancée, pas de l’intelligence opérationnelle.
L’IA n’a pas de jugement. Elle ne connaît pas vos enjeux, ne comprend pas votre orga, ne saisit pas la gravité réelle d’un accès à tel fichier ou tel compte.
Et surtout : elle ne pense pas comme un attaquant. Elle n’anticipe pas, elle exécute. Elle ne voit pas l’opportunité, elle voit une CVE.
Le marketing, lui, a bien compris l’intérêt du terme “pentest IA”. Mais dans 90% des cas, c’est un rebranding de scanner avancé, pas une révolution.
6. Ce qu’on recommande chez PIIRATES
👉 Utilisez les outils automatiques. Vraiment. C’est utile.
👉 Automatisez votre hygiène de base.
👉 Intégrez ces outils dans vos processus de supervision.
Mais :
🔥 Faites un vrai test d’intrusion, humain, offensif, ciblé.
🔥 Au moins une fois par an.
🔥 Et dès que vous avez un nouveau système, une nouvelle appli, une refonte.
Un test d’intrusion offensif, c’est :
- un scénario d’attaque basé sur vos actifs critiques
- une progression en conditions réelles
- des techniques qui imitent les vrais attaquants
- une restitution précise, utile, actionnable
C’est ça qui vous met au niveau. Pas un rapport générique avec des failles connues.
7. En résumé
Les robots sont rapides, constants, utiles mais ils sont aveugles aux scénarios complexes.
Ils ne remplacent pas un pentest, ils le complètent.
Ne confondez pas alerte et attaque, ne croyez pas que vous êtes protégés parce qu’un rapport PDF dit « No critical vuln found ».
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